Nourrir la terre

Nourrir la terre pour nourrir les Hommes.

Mots clés 

Matière organique : elle est issue de la décomposition des végétaux et des micro-organismes. Elle est essentielle à la fertilité des sols car elle nourrit la vie souterraine, retient l’eau et améliore la structure du sol.   Pour garantir un sol vivant, et productif l’objectif est d’atteindre 3 % de matière organique.

LiFoFer : on prend de l’humus dans le sol, de la litière forestière qu’on laisse fermenter en la mettant dans des conditions en anaérobie (sans oxygène). On ajoute des sucres pour que ces micro-organismes puissent développer un bouillon de culture. Ensuite, on ensemence les composts avec ces bouillons de culture qui se décomposent plus rapidement et vont créer plus de nutriments disponibles pour le système racinaire.

Bokashi : c’est une méthode traditionnelle de l’agriculture biologique japonaise. Elle consiste en un pré-compostage ‘semi-anaérobique’ rapide et à basse température (inférieur à 50°C) de déchets et résidus organiques de fermes.

D’après la FAO*, le sol est un des habitats les plus diversifiés sur Terre. Il abrite la plus forte concentration d’organismes vivants, essentiels au cycle de la vie et dispose d’une capacité de régénération autonome grâce à ses processus naturels, tels que la décomposition de la matière organique, la restauration de sa structure grâce aux insectes, bactéries et racines et ses différents systèmes naturels de filtration d’eau.

Cependant, une grande part des activités agricoles conventionnelles actuelles détruisent la vie dans le sol. L’exploitation intensive des parcelles ou encore l’utilisation d’engrais chimiques nuisent à sa régénération.    

Nourrir la terre consiste à réenrichir le sol en nutriments et en matière organique. Il s’agit de restaurer sa fertilité en améliorant sa capacité à retenir l’eau, à libérer des nutriments essentiels aux plantes et à favoriser une biodiversité riche et bénéfique. De nombreuses pratiques comme l’épandage de compost, la rotation des cultures ou la couverture en paillages végétaux permettent ainsi de préserver la santé du sol tout en encourageant ses processus de régénération autonomes.

En restaurant la fertilité des sols, l’agriculture régénératrice participe à réduire l’érosion, à accroître la résilience des cultures face aux changement climatiques et à limiter la pollution des eaux souterraines.

Pourquoi nourrir les sols ?
  • Améliorer la fertilité : pour une croissance végétale saine et des rendements agricoles accrus.
  • Conserver la biodiversité: pour le maintien d’une diversité en micro-organismes bénéfiques, contribuant à la santé des écosystèmes souterrains et à la résilience des cultures.
  • Retenir l’eau : pour réduire les besoins en irrigation et améliorer la résistance des cultures à la sécheresse.
  • Réduire l’érosion : afin de préserver la couche arable et la qualité des terres agricoles.
  • Séquestrer le carbone : pour atténuer le changement climatique et augmentant la capacité du sol à le capturer.

Le saviez-vous ?

Un seul gramme de sol peut abriter jusqu’à 1 milliard de bactéries bénéfiques, contribuant ainsi à la fertilité et à la santé du sol.